Claude Guéant, notre actuel ministre de l’Intérieur, vient d’annoncer que Mohamed Merah, 24 ans, le principal suspect dans les tueries de Toulouse et Montauban, est décédé, jeudi, après avoir sauté d’une fenêtre, l’arme encore à la main, lorsque le Raid a pris d’assaut son appartement où il siégeait depuis plus de 30 heures. L’homme, se revendiquant d’Al-Qaeda, avait prévenu les forces de l’ordre être ”prêt à mourir les armes à la main”.

De nombreux échanges de coups de feu nourris ont suivi l’assaut donné par les hommes du Raid dans son appartement, rue du Sergent-Vigné, à Toulouse.  L’homme se cachait dans sa salle de bain lorsqu’il est sorti en tirant de longues rafales sur les policiers avant de sauter par la fenêtre en tirant, raconte Claude Guéant. Bilan de l’histoire, trois blessés parmi les policiers, dont un « assez grièvement ».

Mohamed Merah « a sauté par la fenêtre », annonce Guéant

C’est à midi que les agents du Raid sont entrés dans l’appartement de Mohamed Merah par la porte d’entrée et les fenêtres qui avaient été détruites, raconte M. Claude Guéant. Dans l’appartement, le suspect, identifié comme Mohammed Merah , a surgit de la salle de bain armé. Les « tirs furent d’une extrême violence« , a déclaré M. Guéant. « A la fin, Mohammed Merah a sauté d’une fenêtre avec une arme dans sa main, tirant toujours sur les policiers. » « Il a été retrouvé mort au sol ».

Au total, plus de 300 balles ont été tirées dans la fusillade, indiquent les premiers rapports, et deux policiers ont été légèrement blessés. François Molins, le procureur de Paris chargé de superviser les enquêtes antiterroriste en France, de son côté, a déclaré que Mohamed Merah « n’a exprimé aucun regret, regrettant seulement de ne pas avoir eu le temps de faire plus de victimes ».

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Mohamed Merah : Les premières réactions de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy, en contact permanent avec Claude Guéant durant les 30 heures de siège, a déclaré que Mohamed Merah « voulait mettre la République à ses genoux. », mercredi matin.Précisant, ensuite, que « la République ne céderai pas ».

Face au climat de peur, M. Sarkozy a décidé de rencontrer les dirigeants juifs et musulmans, à Paris, mercredi matin, et a appelé à la retenue et la solidarité au sein de la population. « Nous devons être unis ». « Nous devons pas recourir aux mensonges faciles, ni à la vengeance. »

Avant sa rencontre avec M. Sarkozy, Richard Prasquier, le chef national du CRIF, une organisation de premier plan juive, a déclaré: « Il est absolument exclu que nous confondions ce personnage – et le mouvement islamiste, jihadiste, Al-Qaïda lié à un mouvement qu’il représente – avec l’islam de France, qui est une religion comme toutes les autres religions. « 

De l’autre côté, Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman, qui a également rencontré M. Sarkozy, a déclaré: « Ces actes sont en totale contradiction avec les fondements de cette religion. » Exhortant la France à ne pas stigmatiser les musulmans, en déclarant « 99,9 pour cent » sont respectueux des lois et des citoyens loyaux.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy s’en tient à ses précédentes déclarations et affirme que « toute personne qui consultera des sites qui font l’apologie du terrorisme sera punie pénalement ». Ajoutant, plus tard, dans un communiqué : « Le président de la République tient à féliciter l’ensemble des forces de l’ordre après le dénouement des événements tragiques de Montauban et de Toulouse. Nous avons à cet instant une pensée toute particulière pour les personnes assassinées et blessées par le tueur présumé ».