The Dark Knight Rises sort dans toutes les salles obscures de France aujourd’hui, mercredi 25 juillet. Si certains fans avaient encore un espoir de croire que « The Dark Knight Rises » ne soit pas le dernier film de la saga… Cette lettre de la main de Cristopher Nolan vous enlèvera probablement vos derniers espoirs … Il est temps de dire au revoir à Batman !
The Dark Knight Rises : Découvrez la lettre d’adieu de Christopher Nolan !
« The Art and Making of The Dark Knight Trilogy » est un ouvrage qui relatera le processus créatif de la saga Batman que Nolan a porté avec succès sur nos écrans (il sortira vendredi aux États-Unis). L’ouvrage est écrit par Jody Duncan et Janine Pourroy.
En guise d’introduction, une lettre écrite de la main de Christopher Nolan, trois semaines avant la sortie américaine du film (20 juillet). Adressé aux fans, cette lettre est pleine de tristesse et d’émotion …
« Alfred, Gordon, Lucius, Bruce,…Ces noms représentent tellement pour moi. Aujourd’hui je suis à trois semaines de dire un adieu final à ces personnages et leur monde. C’est le neuvième anniversaire de mon fils , il est né lorsque laTumbler (la voiture de Batman) était assemblée en maquette dans mon garage. Beaucoup de temps, de nombreux changements. Un changement sur le tournage où les fusillades et les hélicoptères étaient devenus des évènements extraordinaires durant les journées de travail, où les milliers de figurants, les démolitions de building étaient devenus familiers.
Les gens se demandent si nous avions toujours planifié une trilogie. Cela revient à demander si nous avions prévus de grandir, de nous marier, d’avoir des enfants. La réponse est compliquée. Quand David (S.Goyer, co-scénariste) et moi nous avons commencé à rentrer dans l’histoire de Bruce Wayne, nous avons flirté avec ce qu’il allait advenir plus tard, puis nous avons fait machine arrière, pour ne pas s’aventurer trop loin dans l’avenir. Je ne voulais pas tout savoir sur Bruce, je voulais vivre avec lui. J’ai dit à David et Jonathan (Nolan, co-scénariste également) de mettre tout ce qu’ils savaient faire dans chaque film.
Toute la distribution et toute l’équipe ont mis tout ce qu’ils avaient dans le premier film (Batman Begins). Rien n’a été gardé pour une éventuelle prochaine fois. Ils ont construit une ville entière. Puis Christian (Bale),Michael (Caine), Gary (Oldman), Morgan (Freeman) et Cillian (Murphy) ont commencé à vivre dedans. Christian a plongé dans la vie de Bruce Wayne et l’a rendue absolument irrésistible. Il nous a emmenés dans l’esprit d’un personnage iconique et ne nous a jamais laissé remarquer à quel point les méthodes de Bruce Wayne étaient fantaisistes.
Je n’ai jamais cru que nous ferions un second film, combien de bonnes suites existe-t-il? Pourquoi prendre de tels risques? Mais une fois que j’ai su où nous allions conduire Bruce, et lorsque j’ai eu des aperçus de ses adversaires, c’est devenu indispensable. Nous avons de nouveau réuni l’équipe et sommes retournés à Gotham City. Cela avait changé en trois ans. Plus grand, plus réaliste, plus moderne. Puis un nouvel agent du chaos arrivait au premier plan. L’ultime clown effrayant, tel que l’a fait revivre Heath (Ledger).
Nous n’avions rien laissé derrière nous, mais il y avait des choses que nous n’avions pas pu faire pour le premier film, comme élaborer un costume de Batman avec une nuque flexible ou tourner en IMAX, détruire la bat-mobile, brûler l’argent du méchant pour montrer un dédain envers les motivations traditionnelles des «villains». Nous nous sommes servis de la soi-disante sécurité d’un second film pour explorer les coins les plus sombres de Gotham City.
Je n’ai jamais cru que nous allions faire un troisième film. Existe-t-il une bonne suite à une première suite d’un film? J’ai continué à me demander comment j’allais conclure l’histoire de Bruce, et une fois que David l’a découvert j’ai dû le voir par moi-même. Nous devions revenir à ce qu’on avait à peine osé murmurer dans les premiers jours dans mon garage. Nous allions faire une trilogie. J’ai rappelé tout le monde pour un dernier voyage à Gotham. Quatre ans après (The Dark Knight, second volet), la ville était toujours là. Elle semblait un peu plus propre, un peu plus nettoyée, le manoir Wayne avait été reconstruit. Des visages familiers étaient revenus, un peu plus vieux, un peu plus sages, mais tout ne semblait pas être comme cela paraissait.
Gotham était en train de pourrir dans ses fondations avec un nouveau mal jaillissant de sous-terre. Bruce pensait qu’on n’avait plus besoin de Batman, mais Bruce avait tort, comme j’avais eu tort. Batman devait revenir. Je suppose qu’il revient toujours. Michael, Morgan, Gary, Cillian, Heath, Liam, Christian…Ces noms représentent tellement pour moi. Mon temps à Gotham à la recherche du plus grand et de la plus durable des figures de la pop-culture a été le plus grand challenge et l’expérience la plus gratifiante qu’un réalisateur pouvait esperer. Batman me manquera. J’aime penser que je lui manquerai aussi…mais il n’a jamais été quelqu’un de sentimental » conclut Christopher Nolan.