Présidentielles 2012 : Sarkozy-Hollande parlent plus des débats que de politique !


Finalistes du premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy n’ont qu’un souhait désormais : Convaincre les électeurs pour accéder au poste suprême de l’Élysée.

Convaincu de pouvoir faire ses preuves lors des débats, au soir du premier tour, Nicolas Sarkozy avait proposé à son adversaire PS de participer à trois débats au lieu d’un initialement prévu pendant l’entre-deux-tours. Justifiant sa demande par un « Tout doit être débattu sans hypocrisie ». Malheureusement pour Nicolas Sarkozy, François Hollande a immédiatement rejeté sa demande.

« Et pourquoi pas quatre, cinq, six, sept ? Comme il est en mauvaise posture, il voudrait changer la règle. Eh bien, on ne change pas la règle. »

Aujourd’hui, une nouvelle proposition de débat a été proposée par Europe 1, France Inter, RMC et RTL, alors que Sarkozy accepte, Hollande refuse à nouveau … Décidément, les débats font plus de bruit que leurs propositions en ce moment.

Présidentielles 2012 : Sarkozy-Hollande parlent plus des débats que de politique !

Lorsque François Hollande a refusé pour la première fois la proposition de Nicolas Sarkozy concernant sa demande de faire trois débats, ce dernier s’est empressé de sauter sur l’occasion pour dénoncer la fuite de son adversaire devant ses responsabilités!

« Je redis mon incompréhension devant le fait que M.Hollande fuit les débats. Les Français doivent avoir les éléments du choix et je ne fuirai pas. S’il se dérobe, ça sera sa responsabilité, » déclaré, lundi, Nicolas Sarkozy.

 

« Ce ne doit pas être stupide, trois débats, puisque c’est la règle que s’étaient fixée les socialistes » pendant la primaire.

 

« Il en faut bien deux pour éclairer les Français. Je n’ai rien à cacher, il n’y a pas de mensonges, de dissimulations. Nous devons dire la France ce que nous voulons ».

Une « esquive » qui pourrait bien le décrédibiliser. C’est pourquoi, il tient à s’exprimer sur son choix de refuser de faire plusieurs débats face à Nicolas Sarkozy.

« Il cherche la faute pour discrédité la gauche. » […] « Sarkozy, c’est ‘retenez-moi ou je fais un malheur’. »

Mardi, c’est au tour des quatre grandes radios généralistes françaises, Europe 1, France Inter, RMC et RTL, de proposer aux deux candidats finalistes la tenue d’un débat. Si la date n’est pas fixée, il « serait diffusé le matin, dans le prime time radio » et « permettrait de toucher près de 12 millions d’auditeurs », écrivent-elles dans un communiqué commun.

Nicolas Sarkozy qui avait déjà exprimé son souhait de pouvoir se confronter plusieurs fois à Nicolas Sarkozy a immédiatement accepté cette proposition… et « sans aucune condition ».

« Quatre grandes radios ont proposé un débat entre les deux candidats, j’ai décidé d’accepter ce débat. Je ne fixe aucune condition« , s’exclame M. Sarkozy. « Leur heure sera la mienne, le temps du débat sera le mien, leurs sujets seront les miens ».

 

Ironisant par la suite : « S’il (M. Hollande) le veut le matin, le midi, le soir, qu’il dure une heure au lieu d’une heure et demie si c’est trop fatiguant ». « Mais le débat, ils ne pourront pas le fuir. Les Français ont le droit de connaître mon projet, le sien. »

Une allocution qui vient juste après le refus de François Hollande, qui expliquait :

« Il y a un débat prévu. Les télévisions, les radios, peuvent parfaitement l’organiser ensemble, c’est leur responsabilité. » […] « Un débat, un grand débat, un long débat, un débat autant qu’il sera nécessaire. » « Mais plusieurs – les radios, internet  – pourquoi aller multiplier ce qui doit être fait et bien fait ? », a demandé le député de Corrèze.

 

« Il y a une tradition, il y a un rite, les Français l’attendent. Ils veulent un grand débat. Voilà, il n’y a pas plus à en dire ».  « Il y a un rendez-vous souhaité par les Français, qui est le grand débat de l’entre-deux-tours », a-t-il insisté.

Notez par ailleurs que ce « grand débat » se déroulera le jeudi 26 avril sur le plateau de l’émission de France 2, « Des paroles et des actes ».