Dimanche 15 avril, face à tous les militants UMP, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté d’instaurer une nouvelle réforme des missions de la banque centrale européenne – la BCE – pour renforcer son rôle dans le soutien de la croissance de la zone européenne. Ainsi, il romprait le pacte passé avec Angela Merkel, selon lequel il ne fallait jamais parler de la BCE mais la laisser faire.
C’est donc à la fois l’Allemagne et la BCE qu’il attaque par ce revirement d’opinion et sur trois points : sur le cours de l’euro, sur l’injection de liquidités par la BCE dans le système bancaire, et sur le rachat, par l’institut monétaire, d’obligations d’Etat attaqués. Le tout au nom de la défense de la croissance. (source : Le Monde)
Présidentielles 2012 : l’Europe au cœur de la campagne
L’élection présidentielle arrivant dans moins d’une semaine, Nicolas Sarkozy met l’Europe au coeur de la campagne et conteste le rôle de la BCE (source : Le Monde) :
Si la BCE ne soutient pas la croissance, nous n’aurons pas assez de croissance.
L’Europe doit apurer ses dettes, elle n’a pas le choix. Mais entre déflation et croissance, elle n’a pas davantage le choix. Si elle choisit la déflation, elle disparaîtra. Il faut se souvenir des années 1930.
Il ne doit pas y avoir de sujets tabous, il ne doit pas y avoir de débats interdits.
Un revirement de position qui doit plaire à François Hollande, puisque ce dernier a évoqué en premier la réorientation de la BCE (en direction de la croissance) dans sa campagne présidentielle.
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Dans cette Europe remise en question, quelles seront les conséquences de cette rupture de pacte de l’alliance Franco-allemande ?