LONDRES – A la veille d’une réunion cruciale avec les dirigeants de l’Union européenne, la chancelière allemande, Angela Merkel, doit tenir un entretien de dernière minute avec son homologue français, mercredi, un jour après avoir rejeté la perspective des obligations en euros par un « Moi vivante, il n’y aura pas d’euro-obligations« … Mais, malgré ce refus, des signes montrent qu’elle pourrait bien faire des concessions pour stabiliser la monnaie.
Merkel rencontrera François Hollande la veille du Sommet européen !
La chancelière allemande, Angela Merkel, sans laquelle aucun accord sur la crise européenne ne peut être passé, rencontrera François Hollande lors d’une réunion, mercredi soir, à Paris, dans un effort de conciliation concernant les différences de politique majeures pour sortir de la crise; avant le Sommet Européen qui se tiendra avec tous les dirigeants des pays de l’Union européenne, jeudi, à Bruxelles.
A l’ordre du jour, la suppression du statut des créanciers privilégiés et les 100 milliards d’euros, ou 125 milliards de dollars, de l’Espagne pour le sauvetage de ses banques sinistrées. A l’heure actuelle, les marchés financiers ont réagi négativement au renflouement des banques, afin de ne pas charger la dette du gouvernement espagnol. Quant à la perspective d’euro-obligations, elle a été maintenue, par un document du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et la tête de la zone Euro, le ministre des Finances Jean-Claude Juncker. Ce document, publié mardi, a esquissé le chemin vers une union bancaire sur laquelle les responsables espèrent parvenir à un accord lors du sommet. Si cette dernière est approuvée, elle devrait voir le jour en 2013. Toutefois, la mise en œuvre n’est pas encore clair. Le document a également esquissé une vision à plus long terme pour l’avenir de la monnaie unique, y compris une intégration plus étroite de la politique budgétaire, avec la possibilité de la création d’un nouveau « bureau de trésorerie ». Mais, les négociations s’annoncent d’ores et déjà compliquées avec une chancelière pas commode sur le sujet !
Au sommet européen, l’accent sera également mis sur la stimulation de la croissance économique. Une réunion la semaine dernière des dirigeants allemands, italiens, espagnols et français a produit une proposition de 130 milliards d’euros pour stimuler l’économie. Mais, la réunion des dirigeants, à Bruxelles, jeudi, aura du mal à monter le financement d’un tel plan…. Alors, attendons de voir si des décisions vont être prises !