L’avion de la compagnie indonésienne Lion Air s’est abîmé en mer samedi 13 avril alors qu’il était en train d’atterrir.
Vol JT 904 pour… la plage ?
Alors que le pilote avait entamé l’atterrissage sur l’aéroport de l’île indonésienne de Bali, l’appareil a terminé sa course en mer. Heureusement cet accident n’a fait aucune victimes et les 108 miraculés ont pu rejoindre la terre ferme par bateau ou a la nage. L’appareil s’est en fait abîmé à quelques mètre de la piste ce qui a permis à certains de pouvoir rejoindre le rivage rapidement. Plusieurs thèses ont été avancées pour expliquer cet accident notamment celle de l’erreur humaine de la part des pilotes. Mais en réalité l’avion a été victime d’un phénomène climatique exceptionnel. Juste avant d’atterrir l’appareil se serait retrouvé sous des trombes d’eau et aurait été victime d’un changement soudain du de la direction et de la vitesse du vent. L’avion a donc décroché et a atterri dans l’eau à quelques mètres de la plage. Cette thèse est d’ailleurs confirmée par un français à bord de l’avion qui s’est écrasé. Jean Grandy témoigne et raconte les évènements comme il les a vécu :
«Toute l’approche finale a été tout à fait correcte. On était dans le bon axe et l’avion n’a pas chuté. Puis, d’un seul coup, dans les cinq dernières secondes, un nuage s’est abattu sur nous. On était sous des trombes d’eau, c’était une énorme averse. Nous étions quasiment en pleine nuit alors que c’était le plein soleil juste avant. Je me suis demandé comment le pilote allait faire pour atterrir. Puis on a tapé le sol, ou ce que je croyais être le sol. Je n’ai réalisé qu’après qu’il y avait un problème car tout se disloquait à l’intérieur de l’avion. J’étais assis au siège 26, juste là où le fuselage s’est cassé en deux. Mais je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. C’était tellement bref».
Lion Air : la compagnie qui fait débat
Cette entreprise privée low-cost indonésienne n’en est pas à son premier accident. Entre 2004 et 2006, la compagnie a connu six accidents similaires où l’appareil quitte ou rate la piste d’atterrissage. En décembre 2004, l’un de ces accidents sur l’île de Java avait coûté la vie à 26 personnes.
La sécurité des vols fait donc débat. La compagnie est d’ailleurs bannie de l’espace aérien en Europe et aux Etats-Unis. Mais ces interdictions n’ont pas empêcher Rusdi Kirana, le dirigeant, de passer les plus gros contrats de l’aviation civile auprès d’Airbus et de Boeing. Et les débats s’intensifient autour des pilotes surexploités par manque d’effectifs et du comportement de certain d’entre eux arrêté e possession de drogues. Malgré ces évènements les voyageurs sont toujours plus nombreux à emprunter la compagnie à bas coûts.
Crédits photo : Flickr/prayitno