Depuis quelques jours, le Front National multiplie les actions de communication dénonçant la volonté des médias et autres candidats dans la course à la présidentielle de mettre des bâtons dans les roues de leur candidate, Marine Le Pen.

Avec des sondages aussi favorables pour la présidente du Front National, cette dernière met en garde Nicolas Sarkozy sur les représailles de ses partisans si elle ne parvenait pas à obtenir ses 500 signatures pour le premier tour, comme le souhaite 55% des Français.

La menace Le Pen flotte au-dessus de Sarkozy …

Si son arrivée a été très mouvementée à la Réunion, Marine Le Pen a continué sa visite de campagne selon le planning prévu … Ainsi, hier soir, lors de son discours à la Réunion, Marine Le Pen a fait le point sur ses signatures et a tenu à mettre en garde Nicolas Sarkozy sur le possible comportement de ses partisans si elle ne parvenait pas au premier tour. Voici les propos rapportés par lexpress.fr et l’AFP :

« Les électeurs qui sont les miens se vengeraient très certainement sur ceux qu’ils considèrent « comme ayant » une responsabilité dans la persistance d’un système antidémocratique, à savoir Nicolas Sarkozy et ses candidats aux législatives », a déclaré Marine Le Pen, interrogée sur la consigne de vote qu’elle donnerait si elle n’obtenait pas les 500 parrainages nécessaires.

« Ces parrainages sont devenus une arme politique de l’UMP et du PS pour décider qui est candidat et qui ne l’est pas ». Si elle ne peut être candidate, « la première des choses qu'(elle) serait amenée à faire c’est d’éteindre le feu car on ne prive pas impunément des millions de Français de la possibilité de se choisir un candidat », a-t-elle averti.

« Si je les avais, on ne serait pas en train d’en parler. Et je serai dans une grande difficulté en essayant d’expliquer à mes électeurs qu’il faut qu’ils conservent leur calme. Ce serait un vrai scénario catastrophe pour l’image de la France en Europe et dans le monde », a-t-elle encore dit.

Mais hors de question de s’en prendre uniquement à Nicolas Sarkozy, Martine Aubry a aussi le droit à quelques critiques :

« L’objectif de l’argument du bluff consiste à laisser penser aux maires qu’ils n’ont pas besoin de m’accorder leur parrainage ». « Si je les avais, on ne serait pas en train d’en parler et je n’aurais pas une entreprise de phoning qui aurait passé des milliers d’appels, je n’aurais pas des centaines de militants (sur le terrain) pour aller chercher des parrainages », a-t-elle souligné. Pour y arriver il faudrait y « passer des jours et des nuits ». « Sauf que je suis à 20% et certains se disent que ce serait bien si je n’y étais pas et qu’ils auraient ainsi plus de chance d’être au second tour. Et ça, ça change tout », a-t-elle dit.

Pensez-vous que Marine Le Pen théâtralise un peu trop cette histoire de signature ? Selon vous, à combien en est-elle ?