Alors que Google faisait bonne pâte avec ses changements sur sa politique de confidentialité concernant ses utilisateurs, même s’ils avaient, tout de même, été dénoncés par certains sites internet, aujourd’hui, le géant de l’internet doit faire face aux accusations du Wall Street Journal concernant l’espionnage illégal des utilisateurs de Safari, le navigateur d’Apple.

Comment est-ce possible alors que le navigateur, qui est celui que les mobinautes utilisent le plus, est conçu pour bloquer ce genre de pistage ? Tout simplement grâce à l’utilisation d’ »un code de programmation spécial », installé dans les commandes de Safari.

Pris la main dans le sac Google ! Retour sur cette affaire plutôt ennuyeuse pour Google…

Google espionne les utilisateurs de Safari ?!

Selon le Wall Street Journal, Google a traqué, pendant des mois, les habitudes des utilisateurs du navigateur Safari d’Apple et cela de façon illégale ! En effet, le géant de l’Internet a « utilisé un programme informatique spécial qui conduit le logiciel du navigateur Safari à autoriser le traçage de nombreux utilisateurs » et cela sans leurs consentements. Cette atteinte à la vie privée a été décelée par un chercheur de l’Université de Stanford, Jonathan Mayer, et confirmé de manière indépendante par un ingénieur consulté par le Wall Street Journal, Ashkan Soltani. Et bien évidemment, on accuse pas sans preuves, le journal publie donc quelques lignes de code pour appuyer ses accusations. Admettons mais lorsque l’on n’y connait pas grand chose en code, c’est une preuve plutôt abstraite ! Des accusations ennuyeuses que Google réfute.

« Le Wall Street Journal déforme ce qui s’est passé, s’est aussitôt défendu Google par la voix de sa directrice des affaires publiques, Rachel Whetstone. Nous avons utilisé un dispositif technique connu de Safari pour fournir des fonctionnalités que des utilisateurs de Google connectés à leur compte avaient activées. »

Google a, ensuite, expliqué que la version par défaut de Safari bloquait les cookies « émanant de tierces parties », mais qu’elle permettait « pour ses utilisateurs, beaucoup de fonctionnalités web » reposant sur des dispositifs tels que le bouton « +1+ (ou « J’aime ») lancé en mars dernier.

« Afin d’activer ces fonctionnalités, nous avons créé un lien temporaire de communication entre les navigateurs Safari et les serveurs de Google, pour pouvoir vérifier si un utilisateur de Safari était également connecté à un compte Google. Mais nous avons conçu ceci de telle sorte que l’information passant entre le navigateur Safari de l’utilisateur et les serveurs de Google soit anonyme. Nous n’avions pas anticipé que Safari dispose d’une fonction qui permettait alors à d’autres cookies publicitaires de Google d’être installés sur le navigateur. »

Fâcheuse coïncidence ! Si l’association américaine Center for Democracy and Technology (CDT) annonce dans un communiqué croire en la bonne foi de Google en se déclarant « très étonnée » que cette fonctionnalité ait pu « échapper au processus interne de conception et de surveillance de Google », pour John Simpson, directeur de l’ONG de défense des consommateurs Consumer Watchdog, le géant du web « a menti sur la manière avec laquelle les gens peuvent protéger leur vie privée et sur la façon de se désinscrire des publicités ciblées ».

Aussitôt pointé du doigt, Google a choisi de désactiver le dispositif technique qui lui a permis d’avoir accès aux informations des utilisateurs du navigation Safari. De son côté, Apple a annoncé « travailler pour mettre fin » à cette faille.

Que pensez-vous de cette affaire ? Les moteurs de recherche vont-ils trop loin, selon vous ?