Hier, lundi 26 mars, au soir, l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, était, à nouveau sous les feux de la justice pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » par les juges chargés de L’affaire du Carlton de Lille.
Déjà entendu, en février, DSK a, à nouveau, été interrogé, pendant 8 heures, par les juges en charge de l’affaire, lors d’une audition surprise qui devait initialement se tenir mercredi. Il en est ressorti, vers 22 heures, « placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure », indiquait le procureur, précisant que les juges d’instruction ont demandé à DSK de verser une caution de 100 000 euros.
Affaire du Carlton : « Je vous mets au défi de distinguer une prostituée nue d’une autre femme nue »
Hier soir, Dominique Strauss-Kahn a été auditionné devant trois juges de Lille pour répondre aux accusation de « proxénétisme aggravé en bande organisée », dont il fait l’objet dans L’affaire du Carlton.
Pour rappel, en Octobre dernier, la police commencait une enquête sur un « réseau de prostitution de haut-profil » qui impliquait de nombreuses parties fines au sein du luxueux hôtel lillois, le Carlton. Neufs personnes ont été arrêtées : le directeur de l’hôtel, un avocat, un officier de police et Dominique Strauss-Kahn. L’affaire de trop pour DSK, à peine sorti, de la tourmente médiatique autour de l’affaire Nafissatou Diallo et des accusations portées par Tristane Banon.
Notons que, tout comme L’affaire Diallo, Dominique Strauss-Kahn ne change pas de ligne de défense, il ne nie pas ces petites parties, mais rejette les accusations de proxénétisme à son encontre. Les avocats représentant DSK ont, d’ailleurs, qualifiés ces accusation de politiquement motivées. Henri Leclerc, l’avocat de DSK, confirme que son client a assisté à des parties fines, mais fait valoir qu ‘« il aurait pu facilement ne pas savoir [que les femmes étaient des prostituées, Ndlr], parce que, comme vous pouvez l’imaginer, dans ce genre de parties vous n’êtes pas toujours habillé ». Ajoutant : « Je vous mets au défi de distinguer une prostituée nue de n’importe quelle autre femme nue « , au micro d’Europe1
S’il est reconnu coupable, DSK pourrait écoper de 20 ans de prison et 3 M € d’amende, selon la loi. L’ancien patron du FMI a déjà payé une caution de 100.000 euros et est, actuellement, sous contrôle judiciaire. D’après nos confrères du journal Le Figaro, les juges ont affirmé que DSK n’était pas seulement un simple client, mais qu’il a pris part à l’exploitation du réseau de prostitution.
Un nouveau scandale sexuel qui intervient la veille de la première audience, au tribunal civil de New-York, de DSK contre son accusatrice Nafissatou Diallo dans l’affaire du Sofitel.