Oslo – Au quatrième jour de son procès, Anders Behring Breivik a expliqué l’entrainement qu’il s’est fait subir pour parvenir à mener à bien ses attentats …

Précisant, par la suite, que son plan ne s’est pas passé comme prévu étant donné qu’il avait prévu de décapiter le premier ministre norvégien, Gro Harlem Brundtland.

Retour sur les déclarations surprenantes de l’auteur des tueries d’Oslo !

Breivik : Des simulations efficaces grâce à Modern Warfare ?

Anders Behring Breivik a raconté au quatrième jour de son procès, l’entrainement qu’il s’est fait subir pour mettre toutes les chances de son côté pour mener à bien sa mission. Pour ce faire, il a passé « beaucoup de temps » à jouer à Modern Warfare, ainsi qu’une année entière totalement isolé à jouer à World of Warcraft.

« Je n’aime pas vraiment ces jeux, mais ils sont très bien pour s’entraîner et faire des simulations », a-t-il déclaré aux magistrats, précisant qu’il avait, pendant la nuit de la Saint-Sylvestre, joué pendant 17 heures d’affilée à Modern Warfare, simulant une intervention de la police.

« J’ai calculé que les chances de m’en sortir étaient inférieures à 5% », a-t-il ajouté. « Je me suis préparé à me sortir de ce type de situations. Voilà ce que je simulais avec les jeux vidéo. »

Une déclaration qui pourrait éclaircir le mystère autour de la santé mentale de Breivik, au moment des attentats. En effet, pour Thomas Hylland Eriksen, professeur d’anthropologie sociale à l’université d’Oslo, ces jeux ont peut-être contribué à plonger Breivik dans un état hallucinatoire.

« Quand il est allé sur l’île d’Utoya, il a peut-être cru d’une certaine façon qu’il était toujours en train de jouer à un jeu vidéo alors qu’il tirait sur les gens », a déclaré l’expert à Reuters. « Il n’a pas l’air de vraiment distinguer la réalité virtuelle de World of Warcraft ou d’autres jeux, de la vraie vie », a-t-il ajouté.

Breivik jette une nouvelle fois le trouble sur son état mental auprès des juges ! Serait-ce une stratégie ?

Breivik : « Le plan était de décapiter Gro Harlem Brundtland tout en le filmant »

Après avoir expliqué ses diverses simulations au travers des jeux vidéos, Anders Behring Breivik a avoué qu’il avait prévu de capturer et de décapiter l’ancien Premier ministre norvégien, Gro Harlem Brundtland, lors de son massacre sur l’île d’Utoya.

Dans son plan, il devait décapiter le premier ministre tout en le filmant pour pouvoir, ensuite, diffuser la vidéo sur Internet. Mais, son plan ne s’est pas passé comme prévu car Brundtland avait déjà quitté le camp des jeunes du Parti travailliste lorsque Breivik est arrivé.

« Le plan était de décapiter Gro Harlem Brundtland tout en le filmant, » a expliqué Breivik à la cour.

Ajoutant qu’il s’était inspiré des techniques de décapitation utilisées par Al-Qaïda, notant pour se justifier que « la décapitation est une peine de mort européenne traditionnelle. »

« Elle a été conçue pour être utilisée comme une arme très puissante psychologiquement ».

Du côté de Brundtland, son conseiller Jon Moerland a déclaré, à l’Associated Press, que « Gro Harlem Brundtland n’a aucun commentaire à faire sur les déclarations de Breivik, ni la décision qui doit être prise par les tribunaux. »

Breivik a conclut son intervention par une phrase terrible tout en ne montrant aucun signe de remords.

« Le but n’était pas de tuer 69 personnes sur Utoya. Le but était de tous les tuer », a déclaré Breivik.

Et de préciser que son plan au départ était de déclencher trois bombes à Oslo, dont une au palais royal, mais que la réalisation d’une bombe d’engrais s’est avéré être « beaucoup plus difficile que je pensais. » C’est devant son incapacité à construire une bombe qu’il s’est rabattu sur les armes à feu.