Oslo – Au sixième jour de son procès, Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes, lors de ses deux attentats perpétrés en Norvège, en juillet dernier, présente ses excuses envers les victimes « innocentes » de ses tueries, celles sans appartenance politique.
« Je voudrais présenter mes profondes excuses pour les victimes innocentes », celles qui n’avaient pas de liens avec la politique du pays, mais qui ont été blessées ou tuées dans le bombardement de bâtiment du gouvernement d’Oslo. (Huit personnes sont décédées dans cette attaques). Néanmoins, lorsque la procureur Enga Bejer Engh lui a demandé s’il pouvait exprimer les mêmes regrets pour les 69 jeunes qu’il a abattu sur l’île de Utoya, après le bombardement, Breivik répond : « Non, je ne pense pas. »
Breivik s’excuse pour les victimes « innocentes », mais pas pour celles de l’île de Utoya !
En ce sixième jour de procès, Breivik a souhaité faire son mea culpa pour les victimes « innocentes » tuées lors de ses deux attentats, perpétrés en juillet dernier, en Norvège. Des excuses rapidement entachées lorsque ce dernier a choisi de ne pas les formuler pour tous les jeunes du parti travailliste de l’île de Utoya tombés sous ses tirs. Expliquant que ce massacre était « atroce mais nécessaire » car ce camp d’été était, selon lui, un « camp d’endoctrinement politique« . « Des cibles légitimes » pour lui étant donnée que ces jeunes étaient pour lui des « militants politiques » qui travaillaient à la « déconstruction de la société norvégienne« . Insistant, ensuite, sur le fait qu’« Il s’agit d’un petit acte de barbarie afin d’en éviter un plus grand« . Aujourd’hui, il sait que son acte a ruiné la vie de nombreuses personnes, mais a « décidé de ne pas le prendre en compte … pour survivre ».
Notons par ailleurs qu’en ce sixième jour de procès, Breivik a continué à répondre aux questions des procureurs concernant les deux massacres qu’il a perpétré, après son témoignage de vendredi sur la façon dont il s’était préparé pour commettre ses actes terribles. Breivik devait aussi témoigner à nouveau, cette fois, au sujet de sa santé mentale, le principal point de distorsion de ce procès. Cette intervention a néanmoins été repoussée, afin qu’il puisse terminer son témoignage concernant sa tuerie sur l’île de Utoya.