Breivik : La peine de mort ou l’acquittement !


Oslo – Depuis l’ouverture de son procès, lundi, va de provocation en provocation… Au troisième jour de son procès, il continue sur la même voie et déclare que « La peine de mort ou l’acquittement » sont les deux seules « issues justes » à son procès !

Ajoutant, ensuite, qu’il ne craignait pas la mort et que les militants nationalistes d’Europe ont encore beaucoup à apprendre d’Al-Qaïda, notamment sur leurs méthodes et leurs idéologies autour des martyres.

Breivik : La peine de mort ou l’acquittement !

« Si j’avais peur de la mort, je n’aurais pas osé entreprendre cette opération, » a t-il déclaré, pour son troisième jour d’audience, en se référant aux attaques qu’il a mené le 22 juillet dernier (Une à l’extérieur des bâtiments du gouvernement d’Oslo, tuant huit personnes, et une autre sur l’île de l’Utoeya, pendant la fête des jeunes du Parti travailliste, tuant 69 personnes).

Toutefois, si Breivik ne craint pas la mort, il craint en revanche que la justice puisse démanteler le groupe militant anti-musulman dont il fait partie. C’est pourquoi il a expressément refusé de donner plus de détails devant les accusations des procureurs.

« Il n’est pas dans mon intérêt de faire la lumière sur des détails qui pourraient mener à des arrestations, » a t-il expliqué.

Néanmoins, il a tenu à préciser que l’organisation, la Knights Templar, à laquelle il appartenait « n’est pas une organisation dans le sens conventionnel du terme ». « Le groupe est composé de « cellules indépendantes » […] « et donc à long terme, elle fonctionnera sans chef. »

Rétorquant ensuite au procureur : « Où vous voulez en venir? » « Semer le doute quant à savoir si le réseau KT [Knights Templar, Ndlr] existe. »

Mais ce qui préoccupe le plus Breivik dans ce procès, c’est son sort … Prison ou internement ? Un choix qui sera fait par les juges selon l’état mental de l’accusé. Un choix difficile car les deux expertises, menées dans cette affaire, ont conduit à des conclusions différentes. L’une le déclare pénalement responsable tandis que l’autre non. Dans le cas où Breivik serait jugé sain d’esprit, il pourrait encourir une peine de prison maximale de 21 ans, avec un arrangement qui pourrait le garder en prison tant qu’il est jugé comme une menace pour la société. Dans le cas où il serait déclaré fou, Breivik sera condamné à des soins psychiatriques pour aussi longtemps qu’il est considéré comme malade.

« Je vois ces 21 ans de prison comme une sentence pathétique, » s’est exclamé Breivik.

Interrogé par le procureur sur une peine de mort – une peine qui n’existe pas dans la législation norvégienne actuelle, Breivik répond : « Je ne souhaite pas ça, mais j’aurais respecté cette décision, » at-il dit. « Il y a seulement deux issues que je peux respecter dans cette affaire, la peine de mort ou un acquittement. »

Le point principal de sa défense est dans tous les cas d’éviter d’être reconnu fou pour garder intact toute la puissance du message politique de ses attaques.