Le procès du militant anti-islamiste Anders Behring Breivik qui a reconnu avoir tué 77 personnes l’an dernier, huit personnes après l’explosion d’une voiture piégée à l’extérieur des bâtiments du gouvernement d’Oslo et 69 personnes sur l’île de l’Utoeya pendant la fête des jeunes du Parti travailliste, s’est ouvert lundi 16 avril 2012, à Oslo.

Après deux mois de procès, l’avocat de la défense demande au tribunal, vendredi, qu’Anders Behring Breivik soit déclaré sain d’esprit, afin qu’il puisse prendre la totale responsabilité de ses actes, refusant que celui-ci puisse être jugé pénalement irresponsables.

Breivik devrait être déclarée sain d’esprit, selon l’avocat de la défense !

Pour l’heure une question est toujours restée sans réponse au procès du tueur de masse, Anders Behring Breivik : Doit-on le reconnaître pénalement responsable ou non ? Si les psychiatres ne parviennent pas à se mettre d’accord, pour Breivik, une seule solution est possible : Reconnaître sa responsabilité pénale. En effet, il a toujours clamé haut et fort sa doctrine et le message se cachant derrière ses massacres… C’est pourquoi, en le déclarant responsable, Breivik espère conserver l’authenticité du message se cachant derrière ses tueries.

« Breivik souhaite être puni pour ses actions – il doit être traité comme pénalement sain par le tribunal », déclare l’avocat de la défense Geir Lippestad.

« Si nous regardons les droits fondamentaux de l’homme et prenons en compte le fait que le défendeur a un projet politique – plutôt que de voir ses actions comme une expression de la maladie et l’emporter sur un droit humain fondamental, le droit de prendre la responsabilité de ses propres actions, » ajoute Lippestad.

Face à des rapports psychiatriques contradictoires, les procureurs ont déclaré jeudi que bien qu’ils ne pouvaient pas être complètement sûr que Breivik n’était pas responsable de ses actes, il doit être déclaré fou et être placé dans une institution psychiatrique. Pour rappel : un premier rapport psychiatrique a décelé en Breivik un schizophrène psychotique paranoïde, tandis qu’un second rapport, par une équipe différente, a conclu qu’il souffrait probablement d’un trouble de la personnalité narcissique, mais n’était pas psychotique, et était donc légalement sain d’esprit.

Dans ces rapports contradictoires, la défense soutien le second rapport, en expliquant que les actes de Breivik avaient été motivés par le zèle de l’extrême-droite politique et non pas, comme le prétend le premier rapport, les fantasmes d’un homme violent. Pour appuyer son point de vue, Lippestad a tenu à rappeler que Breivik avait épargné certaines personnes sur l’île d’Utoeya car il ne les estimait pas comme politiquement actif. Il a également choisi d’aller au camp des jeunes du Parti travailliste plutôt que d’abattre des gens dans les rues d’Oslo. La défense a également dit que tous ceux qui avaient été en contact étroit avec Breivik depuis 22 Juillet, de la police aux psychiatres, l’avaient décrit comme une personne calme et bien élevée.

« Il n’y a eu aucun signe de violence dans ces relations », a déclaré Lippestad. « Ce n’est pas la violence qui a été le pilote de sa vie. »

Attendons, désormais, le verdict !