Alors que la représentante de l’opposition birmane, Aung San Suu Kyi, avait décidé en accord avec son parti (la Ligue Nationale pour la Démocratie) de boycotter le parlement de Birmanie ne souhaitant pas honorer le serment officiel, a fait récemment marche arrière.
Elle avait déclaré que son parti, par le serment qu’elle a prêté, procédera aussi rapidement que possible à devenir membres de droit au parlement de Birmanie.
Aung San Suu Kyi entre au Parlement de Birmanie
La lauréate du prix Nobel de la Pais a accepté de prêter serment mercredi 2 mai à la chambre basse du parlement, mettant fin au boycott – mis en place contre le président Thein Sein – qui avait menacé d’interrompre le processus de réforme politique du pays. Pendant plus d’une semaine, la chef de l’opposition et sa LND avait refusé de prêter serment car il les obligeait à « sauvegarder » la constitution rédigée par d’anciens dirigeants militaires birmans, et non la « respecter ».
Mais la LND a accepté de prendre l’engagement, tout en promettant au peuple de faire pression pour un changement constitutionnel par la voie législative. Aung San Suu Kyi a déclaré n’avoir aucun scrupule d’être assise à côté de militaires birmans formant encore l’essentiel du parlement du pays. Mais elle aimerait tout de même voir les organes législatifs du pays devenir un peu plus démocratiques.
« Nous voudrions que notre parlement soit en ligne avec de véritables valeurs démocratiques. Et non changer n’importe qui. Nous voulons juste faire certaines améliorations qui feront de notre assemblée nationale, une véritable assemblée démocratique »
[source : VOA News]
Nous verrons par la suite si le parti de Aung San Suu Kyi réussira à prendre suffisamment d’ampleur pour pouvoir rendre l’assemblée plus démocratique qu’elle ne prétend l’être.