Hier soir, Tim Cook, président général d’Apple, a démenti, lors d’une audition au Sénat, toute évasion fiscale du groupe. Pourquoi ce géant californien a t-il été soupçonné de fraude fiscale ? Et bien on vous explique tout !

Apple c’est 75 milliards de dollars de profits

75 milliards de dollars c’est bien ce que la compagnie a récolté comme bénéfices entre 2009 et 2011. Ça fait rêver me direz vous ! Oui… sauf quand on sait qu’aux Etats-unis, la loi américaine prévoit une taxation qui s’élève à 35% sur les revenus pour Apple. Même si la somme finale reste tout de même très coquette, on est alors loin des 75 milliards de dollars initiaux.

Oui mais voilà, les impôts perçus par Apple durant cette période étaient de quelques millions d’euros seulement. Même pas besoin de faire un produit en croix pour se rendre compte qu’il y a un problème. Ces quelques millions d’euros ne représentaient alors pas 35% de taxation sur l’ensemble des bénéfices mais seulement…0.05%.

Tim Cook dément malgré les chiffres

Cela n’a cependant pas empêché le directeur général de nier toute tentative d’évasion fiscale en déclarant même durant l’audition au Sénat que la compagnie était probablement celle qui payait le plus d’impôts aux Etats-Unis.

Il n’est cependant pas possible de nier pour le président que la compagnie possède de nombreuses liquidités à l’étranger. Certaines de ces liquidités sont cependant tout à fait légales. Le président s’est défendu en déclarant que la plupart de ses ventes étaient réalisées à l’étranger. Raison pour laquelle l’entreprise possède des comptes dans des pays autres que les États-Unis. D’autres, par contre, après une enquête menée par la commission parlementaire, a prouvé que certaines filiales ne résidaient fiscalement nulle part et donc qu’aucune déclaration d’impôt n’avait été trouvée.

Il en faudra cependant plus à la société pour s’inquiéter.

Et vous, si vous étiez patron d’une grande entreprise, que feriez-vous ?