Le look lunettes noires, non ce n’est pas pour jouer les stars …. Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts, à l’élection présidentielle de 2012, est enfin sortie de l’hôpital Cochin, à Paris, après y avoir été mise en observation, suite à une chute dans les escaliers d’un cinéma de Montparnasse.
Rien de grave pour la candidate qui a essuyé quelques bleus. Toutefois, Eva Joly n’a pas pu éviter le déferlement des rumeurs sur la bonne poursuite de sa campagne. Pour autant le mot d’ordre était le même pour tous au sein de son parti : “Aucun meeting n’est annulé, et la campagne continue”.
Et la campagne suit bien son cours … Éva Joly était à Nantes pour son meeting. Un meeting où la candidate des Verts est revenue sur cet incident et sur la façon dont la presse a traité l’information !
Eva Joly : « Un spectre hante cette élection »…
Ce spectre pour Eva Joly aurait pu être la presse et ses concurrents au poste de l’Élysée… Depuis le lancement de sa campagne, Eva Joly en a essuyé des coups : Attaques sur le programme (Normal !), mais aussi attaques sur son physique, ses lunettes, son accents … Et on en passe des pires et des meilleures !
Une chose est sûre, il en faudra plus à Eva Joly pour arrêter sa campagne, les Hommes n’ont pas eu raison d’elle, les escaliers non plus ! Et, elle garde sa ligne de conduite :
« Alors, malgré quelques bleus, toutes les rumeurs et toutes les attentes depuis des mois, une fois de plus ma campagne ne s’arrête pas. », a tenu à rappeler Eva Joly, devant les 1 200 militants venus la soutenir à Saint-Herblain.
Trop gentille Eva Joly ? Que nenni ! Elle attaque son discours d’entrée de jeu … et elle se veut, elle se dit la candidate de la Vérité !
« Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? On ironise beaucoup sur ma campagne. On me reproche de dire la vérité. On dit que je ne sais pas mentir. Et alors, est-ce un si grand défaut ? » s’est-elle interrogée. « Si je tiens bon, ce n’est pas par entêtement. Ce n’est pas l’orgueil qui me pousse. C’est la conscience des responsabilités qui me porte. Je suis la candidate de l’écologie », a-t-elle lancé. « Je parle bas, c’est mon style. Je fais peu de promesses, c’est ma fierté. Je parle d’efforts à faire, c’est ma vérité. Je parle de bouleversements à réaliser, c’est ma responsabilité. »
« Un spectre hante cette élection, c’est celui de l’écologie. » « Ils aimeraient tous pouvoir en faire sans rien déranger, sans rien bousculer. Au fond, les arguments des adversaires de l’écologie se résument toujours à un seul, qu’on peut résumer à une question : Combien ça coûte ? ». « On ne peut pas diriger la France avec une calculatrice à la place du coeur. La lecture du Wall Street Journal ne peut pas servir de feuille de route morale. Et pourtant, aujourd’hui, nous en sommes là. Nous ne devons pas laisser un seul jour de répit à Nicolas Sarkozy », lance t-elle. « Le président de la République impliqué dans le financement illicite de deux campagnes présidentielles. Tant qu’il n’aura pas de lui-même fourni les explications au juge Gentil, ce candidat n’aura pas sa place dans cette élection. »
Un choque à la tête plus violent que prévu ?
Eva Joly : Son fils lui aussi peut mordre !
Personne n’a le droit d’attaquer sa maman, surtout sur un sujet aussi sensible que la santé. Julien Joly, le fils de la candidate d’Europe Ecologie Les Verts à la présidentielle, publie, ce jour, un billet sur le site Rue89 pour remettre les idées en place à Jean-Michel Aphatie. La cause de cette déferlante d’attaques. Un tweet du journaliste a publié sur Twitter à 00h04 : « Info RTL : Eva Joly hospitalisée, sa campagne est momentanément arrêtée« . C’est le Tweet de trop, Julien Joly s’explique :
« Personne ne sait rien, à ce moment, de l’état de santé d’Eva Joly et des éventuelles conséquences sur sa campagne. Les examens médicaux se poursuivent. Soixante minutes, c’est le temps que Jean-Michel Aphatie aura tenu, seul possesseur d’une information inexploitable parce qu’incomplète. En moins de soixante signes, Jean-Michel Aphatie improvise sur une info manquante, il l’invente, et la sentence tombe : la campagne est ‘momentanément arrêtée’ » explique Julien Joly.
Avant d’ajouter: « Editorialiste multi-cartes, Aphatie est l’homme qui a érigé le professionnalisme en valeur cardinale du traitement de l’actualité. Matin et soir, cinq jours sur sept, qu’il éreinte un politique ou un journaliste, Jean-Michel Aphatie ne parle jamais d’autre chose que de professionnalisme. Et c’est pourtant cet homme qui a publié dans la nuit de dimanche une information tronquée, sans la vérifier, sans la recouper, sans prendre la moindre précaution ni faire le moindre effort. Adieu déontologie, bonjour Twitter. Un coup de fil au directeur de campagne et il pouvait tout savoir sur le scoop qui lui brûlait les doigts ».
« Un stagiaire aurait fait mieux. Voilà donc un conseil : pourquoi Jean-Michel Aphatie ne s’offrirait-il pas un stage avec de vrais journalistes de terrain ? Le professionnalisme c’est aussi la formation continue. » conclut Julien Joly.
Pour le moment, Jean-Michel Aphatie n’a pas répondu … Que pensez-vous des rumeurs lancées sur la campagne d’Eva Joly ? Trouvez-vous que cela porte atteinte aux « vrais » débats ?