Avec la course à la présidentielle déjà bien commencée par les candidats prétendant au poste, les médias commandent de plus en plus de sondages, afin de connaître l’opinion et les intentions de vote du lectorat … Des sondages qui nous ont permis de savoir que 58 % des Français trouvent que François Hollande incarne le changement (sondage BVA), que 70% des Français souhaitent que Marine Le Pen puisse se présenter (sondage BVA) et 55% d’entre eux souhaiteraient voir Marine Le Pen obtenir ses 500 signatures (sondage Harris Interactive).
Aujourd’hui, un nouveau sondage, commandé par BFM TV,RMC et 20 Minutes et réalisé par le CSA, nous apprend que François Hollande arriverait en tête au premier tour de l’élection présidentielle devant Nicolas Sarkozy.
Présidentielle 2012 : Hollande devant Sarkozy au premier tour…
Le CSA vient de réalisé un nouveau sondage sur « La crédibilité des principaux candidats et l’élection présidentielle ». Dans son rapport d’enquête, nous apprenons que François Hollande consolide sa crédibilité.
« Quel que soit le degré de défiance à l’égard de Nicolas Sarkozy dans l’opinion, il importe pour ses concurrents de susciter des motifs positifs de vote en leur faveur. C’est pourquoi le fait que François Hollande soit considéré comme le plus crédible sur neuf des douze thèmes testés constitue pour le candidat socialiste un élément politique très favorable. Non seulement il l’emporte en des domaines sociaux traditionnellement propices pour la gauche – la lutte contre les inégalités, l’éducation – mais il est aussi le plus souvent cité quant à la capacité à rassembler les Français, dimension présidentielle s’il en est.
François Hollande devance aussi Nicolas Sarkozy et les autres candidats sur deux thèmes forts du discours du Président de la République, la réforme de la société et la réduction des déficits publics. Dès lors, il ne reste à Nicolas Sarkozy que deux thèmes où il est jugé le plus crédible, la lutte contre l’insécurité et la défense de la France dans la mondialisation. Après sa prestation télévisée du 29 janvier, ceci ne peut être considéré comme un succès.
De son côté, Marine Le Pen apparaît la plus crédible que sur l’immigration, avec un taux de citation considérable (36%), mais ne semble guère tirer profit de son insistance à se crédibiliser sur le plan économique (13% de citations sur l’emploi, 12% sur le pouvoir d’achat.)
Ajoutons à cela la polarisation du vote qui profite d’abord au candidat socialiste.
« L’hypothèse d’une victoire de François Hollande à l’élection présidentielle est de plus en plus retenue par l’opinion (48%, au lieu de 43% fin janvier), et celle de Nicolas Sarkozy aussi, à un autre niveau (29%, au lieu de 23%), tandis que l’idée qu’un autre candidat soit élu n’est plus guère retenue (15% au lieu de 22%).
Ceci participe d’une polarisation sur François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui recueilleraient dès le premier tour, à eux deux, 56% des votes. Dans ce contexte, l’éventualité d’une qualification de Marine Le Pen au second tour n’a rien gagné en probabilité, 8,5 points la séparant de Nicolas Sarkozy (26%, + 1), et 12,5 points de François Hollande (30%, – 1). De la même manière, le score de François Bayrou est en recul pour la première fois depuis novembre (13%, – 2 points).
Si l’écart entre les deux principaux candidats est en régression au premier tour (4 points au lieu de 6 fin janvier), il demeure stable au second (20 points). Ce score très élevé de François Hollande – 60% – alors que le total des voix de gauche n’est que de 40% au premier tour s’explique largement par l’hostilité d’une majorité de Français envers l’actuel Président de la République. Ainsi, 63% des électeurs de second tour de François Hollande voteraient pour lui avant tout parce qu’ils ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy soit réélu. Cette motivation négative, contre François Hollande cette fois, est bien moindre parmi les électeurs de Nicolas Sarkozy (47%).
Ceci rend compte de reports de voix globalement négatifs pour Nicolas Sarkozy, choisi au second tour par 4 électeurs de Marine Le Pen sur 10 – 2 sur 10 préférant François Hollande et le reste s’abstenant – et par seulement 2 électeurs de François Bayrou sur 10, 6 sur 10 choisissant le candidat socialiste.
Dans une situation qui demeure ouverte, seuls 52% des électeurs se disant sûrs de leur choix pour le premier tour, l’avantage pris par François Hollande a gagné, ces dernières semaines, en densité. »
(Méthodologie : Sondage réalisé par téléphone les 6 et 7 février 2012. Échantillon national représentatif de 1000 personnes âgées de 18 ans et plus, dont ont été extraites 869 personnes inscrites sur les listes électorales en France, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge et profession du chef de ménage) après stratification par région et catégorie d’agglomération.)