Il y a deux ans, nul ne pouvait échapper à la tempête Helmut Fritz… Personnage un peu loufoque et un peu fou, celui-ci vous a entrainé sur les pistes de danse jusqu’au petit matin, avec son titre phare : Ça m’énerve. Vous vous demandiez peut être ou ce chanteur était passé ? S’il avait laissé tombé ? Et bien non… Sachez que Helmut est de retour et qu’il vous a prévu de jolies surprises pour cette nouvelle année, en commençant par une chanson pour les fêtes : Petit Papa Noël ! Voici en exclusivité notre moment avec Helmut Fritz !
Vous avez dévoilé votre chanson « Petit Papa Noël » il y a peu. Pourquoi avoir repris cette version très ancienne pour votre retour ?
« Noël pour moi est un moment ou il y a de la tendresse et j’avais envie avant de revenir avec le gros hit dance floor qui est ce qui me caractérise, et ce que j’aime faire, j’avais envie de faire un petit clin d’œil aux gens pour les fêtes et notamment aux enfants. Parce que je trouve que Noël est une période tendre, une période ou on est entre les petites clémentines, les biscuits, le vin chaud, les couvertures, le feu dans la cheminée… Donc voilà j’avais envie d’une petite berceuse, guitare et voix qui allaient bien avec ça et surtout, j’avais très envie d’être là ou on ne m’attendait pas ! »
Donc on vous connait grâce à votre titre « Ça m’énerve » qui a fait un carton à sa sortie en 2009. Pensez-vous que cette nouvelle chanson aura le même impact que les précédentes ?!
« L’avenir nous le dira… J’ai quand même quelques doutes sur le fait que « Petit Papa Noël » façon Helmut Fritz fédère autant que « Ça m’énerve ». Mais en fait ce n’était même pas le but, le but c’était de dire comme je le dis à la fin du clip à mon éminent ami Klaus, n’oublies pas que tu me dois un nouveau titre pour 2012, c’est à dire que le retour Dance Floor se fera à ce moment là. Par contre je n’ai pas voulu bâcler mon clin d’œil de fin d’année… J’ai voulu que ce soit un single et non pas un EP. J’ai quand même voulu ne pas trop déstabiliser une partie des gens qui aiment mon travail et dire en plus de la berceuse il y a quand même un morceau Dance Floor et un morceau électro un petit peu plus spé, comme ça il y a un petit peu de tout, c’est vraiment mon cadeau de Noël aux gens… »
On vous retrouvera donc dans des morceaux qui bougent un peu plus, comme dans vos titres d’avant ?
« Bien sûr »
Nous voulions savoir aussi, vous avez choisi Noël pour votre grand retour. Est-ce que cette période est significative pour vous ? Avez-vous de bons souvenirs des fêtes ?
« Oui alors moi il y a une nostalgie de l’enfance, par rapport à Noël et c’est vrai qu’il y a un truc qui me plait en cette période, c’est voir les yeux des enfants qui s’allument au moment de déballer les cadeaux, parce que je suis passé par là… Je suis très ému moi durant les fêtes de Noël, en passant devant les vitrines des Galeries Lafayette, en levant la tête place Vendôme pour voir un peu comment ça a été décoré. Je trouve que c’est vraiment magnifique, il y a une ambiance très douce avec ces petites musiques partout dans la rue. On boit du vin chaud, on a envie d’oublier un petit peu ses soucis, et de se laisser porter par de l’amour finalement. Et c’est ça que j’avais envie de véhiculer, c’est très bizarre. Car les gens sont surpris ils se disent «comment ça tu n’es plus énervé… ». Et bien non, c’est la fin de l’année, il fait gris dehors, il y a des soucis dans la vie de tous les jours, entourons nous d’amour, de chocolat et puis de chansons de Noël. »
Bien évidemment cette nouvelle chanson prépare votre grand retour. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce prochain album ?!
« Alors ça sera essentiellement Dance Floor, vous avez raison parce que c’est quand même ce que je préfère donner et c’est comme ça que je transmet le mieux je pense, de l’énergie sur scène. Voilà donc ça reviendra dans ce sens là, évidemment ça sera toujours pour « ma cible préférée », c’est à dire les jeunes filles de 20,22 ou 25 ans. Celles qui aiment danser sur le Dance Floor le samedi soir, sans aucune retenue, qui aiment bouger sur de nouvelles musiques électro et surtout, qui ont suffisamment d’auto-dérision pour comprendre que je me moque d’elles avec je l’espère un petit peu d’intelligence. Donc vous allez le retrouver dans les titres à venir mais je ne vous en dit pas plus… Surprise début 2012. »
Dans votre clip, « Petit Papa Noël », il y a une ambiance beaucoup plus intime. Vous l’avez choisi par rapport au sujet de la chanson ou pour faire quelque chose de totalement différent par rapport à vos vidéos précédentes ?!
« Alors en fait c’est un peu les deux… Par rapport à ce que m’évoque Noël en tout cas, moi j’ai le souvenir quand j’étais plus jeune de regarder beaucoup de films à Noël dans le genre des Walt Disney. J’avais envie que l’on retrouve un peu une ambiance féérique qui soit un peu de ce genre là mais aussi du film « Retour vers le Futur » qui m’a fait rêver étant petit. C’est donc pour ça que mon Père Noël, il a un petit peu cet esprit de savant fou. J’avais envie que ce soit un peu conte de Noël, et je trouve que l’équipe avec laquelle j’ai travaillé a réussi ce pari là. Car en tout cas, les commentaires que j’ai de ce clip me parle beaucoup de cette ambiance. »
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Il y a quelques jours vous avez participé au Téléthon de Moselle. Est-ce un moment important pour vous?
« Oui c’est très important, et au delà de ça je trouve que c’est très important quand on a la chance de faire ce beau métier d’artiste, de pouvoir utiliser un petit peu de notoriété pour véhiculer des messages importants. Et là en l’occurrence faire des dons pour la recherche de maladies génétiques ça me tient à cœur donc j’ai souhaité le faire. Et d’ailleurs j’ai fait des super expériences pendant ce Téléthon, j’ai découvert la sarbacane et je m’intéresse de près à ce sport très insolite… »
Sur l’affiche du Téléthon, on pouvait voir votre véritable nom : Éric Greff écrit en gros et en dessous Helmut Fritz. Doit on vous différencier ou est-ce que cela compose votre personnage ?
« Alors c’est une très bonne question, derrière cette marionnette exubérante il y a un cœur qui bat, il y a un individu un petit peu plus singulier. Et c’est vrai que pour le Téléthon, la personne qui a organisé l’évènement avait envie d’avoir d’abord la personne avant le personnage et puis quand on m’a très souvent posé la question au cours de ce weekend, et bien j’ai répondu c’est une cause importante donc il faut que tout le monde participe. Donc moi et mon alter égo… »
Est ce qu’à un moment de votre carrière vous auriez aimé laisser de côté Helmut Frizt ?
« Laisser tomber Helmut jamais car il fait partie de moi, par contre je suis en train de développer un projet Pop sans artifice, sans lunettes avec une vraie voix qui me tient à cœur mais, il prendra du temps pour être vraiment accompli artistiquement et je pense que ça prendra aussi du temps pour faire accepter aux gens que derrière un personnage loufoque il puisse y avoir un autre travail artistique. Mais c’est une prochaine étape et c’est ce qui rend ce métier intéressant. C’est de surprendre, de me surprendre moi même, et surtout de ne pas de tomber dans la routine. Car si aujourd’hui je dois me dire que je dois être dans un seul registre et que je vais faire dix fois le même disque, je m’embêterai vraiment quoi… »
Vous avez été absent durant un bon moment… Était-ce pour prendre une pause ou plutôt pour travailler de nouveaux titres ?
« Alors il y a eu les deux… Déjà absent des médias car j’ai fait une grosse tournée et c’est vrai que quand on tourne, on ne fait plus de promotion. Mais j’ai fait plus de 100 dates de tournées à travers la France, La Suisse, la Belgique, le Québec et même la Russie. Donc ça ça m’a pris presque un an après la sortie de l’album. Et ensuite, j’ai pris du recul, je me suis reposé, je me suis remis au travail, et j’ai voulu aussi retrouver la fraicheur du personnage et ne pas enchainer tout de suite. C’était important pour moi de laisser un peu poser le truc, et de me dire, à quel moment j’ai envie que Helmut revienne et comment j’ai envie qu’il revienne. Je n’avais pas du tout envie d’enchainer tout de suite pour dire je profite de la vague de succès, ce n’était pas l’objectif en fait.
Vous n’aviez pas peur que l’on vous oublie ?!
« On a toujours peur d’être oublié, c’est la grande angoisse de tous les artistes je pense. Surtout qu’aujourd’hui on a tellement de choses qui arrivent, il y a tellement de nouvelles musiques, tellement de nouveaux groupes… Mais quelque part cette angoisse a été compensée par le fait que « Ça m’énerve » a été très marquant en 2009 et que c’est encore bien dans la tête des gens. Je vois les réactions sur le web et ça veut dire que les gens ne m’ont pas oublié… »
Par rapport à votre chanson « Il est temps », nous aurions voulu en savoir un peu plus à propos de ce style qui est totalement différent ?
« Alors ça c’est le projet sans le masque, mais quelque part ça a été fait de manière un petit peu trop rapide. J’ai profité de cette pause Helmut pour donner quelque chose sous Éric avec une chanson qui a été travaillée pendant longtemps, par contre au niveau de la communication, les choses se sont faites de manière un peu brutales. Et ça n’a pas été suffisamment expliqué aux gens, ça c’est un peu le regret que j’en ai. Maintenant le fait de revenir sur Helmut ce n’est pas parce que je n’ai pas eu de résultats espérés sur cette chanson là, c’est au contraire, parce que je ne veux pas m’enfermer dans une cage et je veux pouvoir spontanément, à un moment ou j’ai envie de faire quelque chose et bien la livrer aux gens sans me dire, ce n’est pas le moment ou là c’est le personnage, là c’est Éric, là c’est Helmut… je n’ai pas envie de me poser cette question là. Peut être qu’au mois de mars, il y a aura un nouveau titre d’Éric, on en sait rien… »
Est-ce un besoin pour vous d’alterner entre les deux personnages ?
« Ce n’est pas que c’est un besoin car on a tous des multiples sentiments qui nous animent et c’est vrai que parfois je suis totalement loufoque et j’ai envie de donner des choses très énergiques et donc ça passe par Helmut et par les sons club et il y d’autres fois ou on est un peu plus mélancolique et puis on a la plume qui part vers d’autres choses et donc ça ça ne peut pas s’exprimer au travers d’un personnage, il faut que ça se fasse de manière plus naturelle, sans les lunettes, sans l’accent et avec d’autres son. »
Durant votre carrière, qu’elles ont été les meilleures et les plus mauvaises expériences ?
« Alors les meilleures il y en a eu beaucoup, car j’ai eu beaucoup d’émotion sur scène. Moi je me rappellerai toujours d’avoir fait Bercy avec l’évènement Starfloor ou j’ai descendu les marches devant 17 000 personnes complètement hystériques qui avaient envie de chanter « Ça m’énerve », tous en cœur. Donc là c’est vrai que pendant 5 minutes, je me suis dit que je n’étais plus un être humain. Il y en a eu plein des moments comme ça car j’ai fait beaucoup de dates et j’ai eu la chance de faire beaucoup de salles, de taille importante avec plein de gens. Mais c’est vrai que c’est tellement mythique donc le fait de pouvoir fouler cette scène là c’était extraordinaire. Bien évidemment il y a aussi la nomination aux victoires de la musique, la récompense au NJR Music Awards… Et alors le pire souvenir c’est quand je me suis cassé le pied il y a deux ans. Ça m’a empêché de monter sur scène pendant 9 semaines et là j’en ai beaucoup souffert moralement. »
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Beaucoup de chanteurs se lancent dans un carrière cinéma ou théâtrale, avez vous des projets pour la suite ?!
« Oui j’aimerais faire du cinéma, même si pour l’instant je n’ai pas du tout amorcé la chose. En fait j’ai vraiment commencé par le théâtre quand j’avais 8 ans, c’est quelque chose qui m’anime aussi. Et puis dans ce personnage il y a de toute façon une part de comédie. Seulement moi je n’ai aucun plan de carrière, je fonctionne beaucoup à l’instinct et si des choses intéressantes se présentent à moi, ou si j’arrive à murir des choses autour ou pas de ce personnage, volontiers. Mais pour l’instant pour ne pas que ce soit trop en confusion dans ma tête, j’en suis encore au stade musical et la vie est longue… »
Alors Helmut, que comptez-vous faire pour les fêtes de Noël ?!
« Je vais vous décevoir car je vais avoir une réponse un peu basique… Je vais m’entourer des miens, je vais célébrer les fêtes autour d’une bonne table avec beaucoup d’amis et beaucoup d’amour, voilà ».
Et enfin une dernière question, comme beaucoup de stars vous portez des lunettes de soleil dans vos clips. Est-ce pour vous cacher ou est-ce le déguisement de Helmut ?!
« Alors c’est pour deux raisons. En premier c’est pour me protéger de tous les flash en soirée parce qu’on me prend tellement souvent en photo sinon, je ne verrai plus rien. Et la vraie réponse c’est parce que quelque part ça fait partie de la carapace, et ça fait partie du super « héros ». Et dès que je mets des lunettes j’ai un côté qui est complètement désinhibé et je peux monter sur scène et prendre vraiment la foule dans le creux de ma main, sans avoir peur. Sans les lunettes et sans le costumes, c’est un peu plus délicat. On est beaucoup plus vulnérable je trouve. Demandez à Batman ou à Iron Man ils vous le diront… »
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